Quelques lois peu réjouissantes en perspectives

Alors que l’Union Européenne prépare une loi qui vise à durcir les conditions de transfert des semences entre jardiniers amateurs ainsi que la vente de graines à des utilisateurs non professionnels Pour en savoir plus, et que l’association Kokopelli rappelle qu’il nous reste jusqu’au 4 décembre pour agir : http://kokopelli-semences.fr/campagne_reforme_ue !

... les sénateurs français viennent de voter à l’unanimité un projet de loi qui assimilent les paysans qui ressèment leur récolte à des trafiquants et qui prévoit de nouveaux moyens de répression contre paysans et jardiniers clandestins. Pour en savoir plus sur le projet de loi et sur les différentes réactions/actions suite au vote du 20 Novembre dernier : site Internet reporterre d’Hervé Kempf, la confédération paysanne, le collectif semons la biodiversité...

Et le plus malheureux c’est que c’est la même situation dans tous les Pays du Monde : les attaques pleuvent de toute part sur les graines, leur libre production, leur reproduction, leur échange, leur vente. Tandis que les graines Hybrides, les semences OGM, les variétés uniformes et insipides s’insinuent un peu partout...

Des courts métrages pour comprendre le problème, le sourire aux lèvres

Alors, pour vous redonner du baume au coeur (tout en essayant de comprendre un peu la législation sur les semences), regardez absolument la chronique d’Olivier de Robert : "des tomates hors catégorie" ; et comme ils le disent sur le site du Petit jardins des écoliers : "en plus il a la voix qui chante le soleil !"

Et un autre petit film d’animation ludique à visionner, initié par Shahbnam Anvar pour initier tout un chacun à l’une des nombreuses autres question relative aux semences : "Le droit de semer" sur www.open-solutions.info/fr

Et Vandana Shiva comme porte parole

Pour terminer cet article, laissons la parole à Vandana Shiva, altermondialiste indienne qui est engagée depuis longtemps contre le brevetage des plantes et les OGM et qui rappelait le 8 octobre dernier lors de la campagne internationale pour la liberté des semences [1] :

"Le brevetage des plantes est un nouveau système d’esclavage pour les agriculteurs des pays en développement. Les brevets n’ont qu’un objectif : obliger les fermiers à acheter des semences tous les ans".

(...)

On peut leur désobéir de façon créative, on peut leur désobéir en conservant et en échangeant des semences, surtout si celles-ci ont été brevetées par un géant multinational. Et cinq de ces géants multinationaux contrôlent déjà 75% de l’échange mondiale des semences.

(...)

On peut désobéir à ces lois qui rendent nos semences illégales. Dans chaque pays il y a tentative d’interdire des variétés locales, d’interdire des variétés anciennes et d’interdire les échanges de semences.

(...)

On peut commencer par préserver nos semences sur nos balcons, dans nos jardins, dans chaque école, dans chaque cour d’église, dans nos temples… Partout. Commençons par déclarer chaque maison, chaque institution, chaque communauté, chaque municipalité, chaque région, comme zones de liberté des semences. Des zones où les lois illégitimes de brevetage de semences et les lois qui criminalisent l’agriculteur qui cultive ses propres semences ne seront plus respectées, parce que des lois supérieures d’ordre éthique et écologique gouvernent nos vies."